
Des films qui misent sur la beauté
Sur l’affiche du festival, un artichaut aux feuilles surlignées d’or. Symbolique, l’image évoque le kintsugi, cet art japonais de réparation des céramiques et des porcelaines brisées. Une technique japonaise ancestrale qui montre que la beauté ne réside pas dans la perfection, mais plutôt dans l’acceptation et la valorisation des imperfections.
«Notre sélection de films est très représentative de cette idée de beauté et de fragilité, à travers des thématiques comme l’amour, l’art ou la sainteté, dont témoigne par exemple Heureux comme Lazzaro Felice d’Alice Rohrwacher (2018)», explique Geoffroy de Clavière, délégué général de l’événement organisé en partenariat avec les Cinémas du Grütli. Une manière aussi pour le festival de l’Eglise catholique romaine du canton de Genève de témoigner de cette volonté d’ouverture, d’œcuménisme et d’interreligiosité qui le caractérise depuis ses débuts.
Soirée de clôture
Au programme de cette 10e édition, une vingtaine de projections, avec un certain nombre de films asiatiques, mais pas seulement. Une conférence inaugurale est prévue le lundi 28 avril dans la salle des fêtes de l’église du Sacré-Cœur avec l’anthropologue français David Le Breton, connu pour ses travaux sur le corps humain et les tatouages. La plupart des projections sont en outre accompagnées de débats en présence d’invités et ouvertes au grand public.
Enfin, en clôture et pour fêter les 10 ans de la manifestation, un spectacle multimédia en hommage au cinéaste russe Andreï Tarkovski se tiendra dans la soirée du dimanche 4 mai au Conservatoire de musique de Genève avec le Duo Gazzana (Natascia Gazzana au violon et Raffaella Gazzana au piano) ainsi que le comédien Samuel Labarthe.
Il s’agit, peut-être, de la dernière édition d'«Il est une foi», du moins sous sa forme actuelle. Son organisateur part à la retraite à la fin de l’année et aucun remplaçant n’a pour l’heure été trouvé. Au fil des ans, l’événement a conquis un public de fidèles très hétérogène appréciant son esprit de dialogue et la possibilité de rencontrer penseurs, théologiens, cinéastes, écrivains et autres spécialistes pour témoigner et discuter des différents courants et des enjeux qui traversent notre société.
Petite sélection de films au programme
Nostalgie de la lumière, Patricio Guzmán (2010), mercredi 30 avril, 19h45.
Se souvenir des belles choses, Zabou Breitman (2001), jeudi 1er mai, 20h15.
Heureux comme Lazzaro Felice, Alice Rohrwacher (2018), vendredi 2 mai, 19h45.
Andreï Roublev, Andreï Tarkovski (1966), samedi 3 mai, 18h30.
L’Aurore, Friedrich Wilhelm Murnau (1927). Une matinée ciné-concert. Film accompagné au piano par Pablo Bodineau-Acker et Nicolas Comi. dimanche 4 mai, 10h, au Cinéma Bio, Carouge.
Yeelen – La lumière, Souleymane Cissé (1987), dimanche 4 mai, 17h.
Maison des arts du Grütli, rue du Général-Dufour 16, Genève.
Programme complet et billetterie sur www.ilestunefoi.ch.